Je t’ai rêvé – Francesca Zappia

Je t’ai rêvé a été un petit coup de foudre. ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ 

« Les gens disent que les adolescents se croient immortels, et je suis d’accord. Mais il y a une différence entre se croire immortel et savoir qu’on peut survivre. Si on se croit immortel, on devient arrogant, parce qu’on pense qu’on mérite le meilleur. Survivre, c’est avoir connu le pire et être capable de continuer malgré tout. Ça veut dire faire des efforts pour obtenir ce que l’on veut, même si ça paraît impossible, même si tout se met en travers du chemin. Et une fois qu’on a survécu, on se remet. Et on vit. »

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Résumé :

Vous, les gens normaux, êtes tellement habitués à la réalité que vous n’envisagez pas qu’elle puisse être mise en doute. Et si vous n’étiez pas capables de faire la part des choses ? Jour après jour, elle se retrouve confrontée au même dilemme : le quotidien est-il réel ou modifié par son cerveau détraqué ? Dans l’incapacité de se fier à ses sens, à ses émotions ou même à ses souvenirs, mais armée d’une volonté farouche, Alex livre bataille contre sa schizophrénie. Grâce à son appareil photo, à une Boule Magique Numéro 8 et au soutien indéfectible de sa petite sœur, elle est bien décidée à rester saine d’esprit suffisamment longtemps pour aller à l’université. Plutôt optimiste quant au résultat, Alex croise la route de Miles, qu’elle était persuadée d’avoir imaginé de toutes pièces… Avant même qu’elle s’en rende compte, voilà que la jeune femme se fait des amis, va à des soirées, tombe amoureuse et goûte à tous les rites de passage de l’adolescence. Mais alors, comment faire la différence entre les tourments du passage à l’âge adulte et les affres de la maladie ? Tellement habituée à la folie, Alex n’est pas tout à fait prête à affronter la normalité. Jusqu’où peut-elle se faire confiance ? Et nous, jusqu’où pouvons-nous la croire ?


Mon avis : 

Avant même d’ouvrir ce roman, j’ai su que j’allais l’adoré. Et ça n’a pas manqué. J’ai été vraiment touchée par l’histoire et cela frôle le coup de coeur. Je l’ai dévoré en à peine quelques heures.

On voit ici le monde à travers les yeux d’Alex, dix-sept ans, luttant contre la schizophrénie qu’elle a depuis de nombreuses années. Virée de son ancien lycée après un petit « accident », on la rencontre le jour de sa rentrée dans son nouvel établissement où personne ne la connait et où elle peut tenter de se faire passer pour une personne normale. Elle y fait la rencontre de Miles, qui ressemble étrangement à un garçon qu’elle avait rencontrer enfant et qu’elle pensait avoir imaginée.
On la voit alors évoluer dans son nouveau lycée, se faire des amis, s’attacher aux gens, en rencontrer d’autres moins sympas, tomber amoureuse… Mais on la voit aussi en difficulté, incapable de discerner la réalité de son imagination, ne pouvant empêcher les hallucinations de se manifester.

Je me suis vraiment beaucoup attachée à Alex. C’est un personnage très touchant qui se bat pour ses rêves et pour sa vie, sans se faire passer pour une victime (ce qui est courant dans les romans et m’insupporte « légèrement »). Elle est adorable, parfois un peu drôle, parfois triste, et j’ai juste envie de la serrer dans mes bras et de la protéger. Elle est entourée d’autres personnages agréables, comme Miles, qui, comme on l’apprend dans le roman, vit aussi une existence assez compliquée, ou encore Tucker, qui va toujours essayer de protéger notre héroïne, et tout le petit club qui va l’entourer et avec qui elle va se lier d’amitié.
On rencontre également la famille d’Alex et ses parents, qui m’ont à certains moments donné envie de les secouer, mais qui essayent de faire de leur mieux pour leurs filles.

Cette histoire nous prend vraiment par les sentiments. A certains moments, j’ai été vraiment touchée. J’ai suivi les aventures d’Alex en souhaitant qu’il ne lui arrive que le meilleur. C’est également dur de se dire que de nombreuses personnes dans le monde sont touchés par la même maladie.

La maladie n’est pas le seul thème principal. Il est également question d’amour, d’amitié, de famille, de maltraitance, d’aventures de lycéens, de secrets, de conflits. C’est une histoire sur la vie.
J’ai eu peur que le côté « lycée » m’empêche d’apprécié ce roman car je me sens parfois trop « vieille » pour ce genre de livre, mais pas du tout. Ce n’est pas trop « gnan-gnan » et je le recommande aux ados autant qu’aux adultes.

L’écriture est vraiment très agréable et fluide, ce qui nous pousse à tourner les pages toujours plus vite. Il y a également une intrigue qui se met en place (un peu tirée par les cheveux à mon goût, mais ce n’est pas grave) qui nous donne toujours envie d’en savoir plus. Il y a de nombreux retournements de situations, notamment vers la fin. Je m’attendais à ce qu’il y en ai. En effet, on se doute que, si Alex a du mal à discerner la réalité, certaines choses qu’elle croit vraies sont fausses et inversement. Pourtant, j’ai été vraiment surprise et bouleversée par une des révélations.

Il est aussi agréable de noter qu’il y a une vraie fin, qu’on apprend un peu ce qu’il se passe après. Toutefois, j’aime me dire qu’on ne saura jamais vraiment tout, que certains éléments de l’histoire ont peut-être été imaginé par Alex et qu’on aura jamais vraiment de réponse là-dessus. Cela fait parti de la vie, tout est subjectif et ça l’est plus pour certaines personnes que pour d’autres.

Enfin, je veux dire (mais on s’en fiche un peu) que j’avais déjà lu un roman totalement différent sur la schizophrénie qui se nomme « contrecoups » de Nathan Filer. Ce roman m’a également fait penser à la trilogie Mara Dyer (sans le côté paranormal) avec toutes ces questions sur ce qui est réel ou non. Pour finir, les retournements de situations m’ont un peu rappelé Absences, de Lauren Oliver.

En conclusion, c’est vraiment un roman que j’ai dévoré et adoré de la première à la dernière page. Il est vraiment touchant et nous permet d’en apprendre plus sur la maladie tout en nous racontant une histoire de lycée.

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